Alexis LIPPSTREU

Il aurait pu être le copiste officiel des grands maîtres avec cette différence qu’il donne une nouvelle vie aux oeuvres qu’il recopie. Degas, Gauguin, Léonard de Vinci, Van Eyck sont ses sources d’inspiration. Obsessionnel, il peut recopier à l’inifini la même oeuvre. Je me demande s’il n’aurait pas pu faire la même oeuvre tout au long de ces années. En lui proposant d’autres livres, d’autres oeuvres est-ce que je l’ai influencé, voire manipulé? Où est-ce que cela lui a permis de s’ouvrir? Au cours de ces deux décennies s’il avait recopié la même oeuvre se serait-il appauvri ou au contraire se serait-il renouvelé? Travail exclusivement réalisé avec un crayon gris, il vient de redécouvrir le pastel à l’huile qu’il avait très peu utilisé à ses débuts. Son bonheur de travailler la maitère, les couleurs est très perceptible.

(Bruno Gérard, Débridé(e)s, Ed. Centre La Pommeraie, Ellignies-Sainte-Anne, 2008 – Prix Fondation Désidé Jaumain)