Hugues JOLY 

1954 Jadotville (ZAI)

Photo © Jacques Robert

Au 19ème siècle l’honnête homme était celui qui avait une culture généraletrès importante, Hugues est cet homme. Passionné de savoir il est curieux de tout, attentif à tout, recherchant la moindre information. Depuis deux décennies, notre quotidien est une succession de moments privilégiés d’une grande authenticité. En perpétuel questionnement il construit petit à petit une œuvre importante ou la fascination du top modèle, de la femme objet laisse la place à une introspection plus intense, plus personnelle.

 

(Bruno Gérard, Débridé(e)s, Ed. Centre La Pommeraie, Ellignies-Sainte-Anne, 2008 – Prix Fondation Désidé Jaumain)

 

Portrait vidéo (Chamb’art)

 

Ses dessins sont de véritables esquisses d’un vitrail imaginaire séparant les formes des couleurs, sans dégradés.
Les coloris sont éclatants et participent à une très large palette. Pourtant, Hugues Joly se contente de cinq à sept tons par dessin, très rarement plus. Ce choix donne une impression séquentielle comme si les personnages représentés n’en formaient qu’un, saisis dans des moments successifs, rapprochés.

Jacky Legge et Marc Secret, responsables du secteur arts plastiques de la Maison de la culture de Tournai
(Jacky Legge et Marc Secret, « Hugues Joly », in : Appel Group, Edition Centre La Pommeraie, Ellignies-Sainte-Anne)

Le maillot de bain permet de traiter le sujet d’une manière pudique. Pourtant les mamelons tendent le tissu. Quelquefois le soutien-gorge ne fait que cerner le sein, laissant visible la chair. Lorsque la femme est entièrement nue, elle se cache, pudique, le sexe de la main.
Jacky Legge et Marc Secret, responsables du secteur arts plastiques de la Maison de la culture de Tournai
(Jacky Legge et Marc Secret, « Hugues Joly », in : Appel Group, Edition Centre La Pommeraie, Ellignies-Sainte-Anne)

Entre le sacré et le profane, les choix thématiques d’Hugues Joly ont nécessité de longues périodes de réflexion. Cependant il n’en est pas à son premier « combat » intérieur. La volonté de peindre à la manière des primitifs flamands a été pour lui une étape importante à contourner. Hugues Joly est exigeant et perfectionniste, son travail n’est pas hasardeux, loin de là. Ses choix sont réfléchis et longuement mûris. L’évolution de son oeuvre en témoigne de façon évidente. Il peint à présent de manière audacieuse et affirmée, mais toujours avec tempérance, le fruit d’un cheminement dans son for intérieur. Il ose une création toute personnelle et ses gestes d’apparence libérés témoignent de beaucoup de contenance.
(Anne-Sophie Dejace, « Hugues Joly », in : Madmusée Collection. 1998-2008, Madmusée, Liège, 2008)