André DELVIGNE
1957, Bujumbra (Burundi)
Photo © Jacques Robert
Artiste, photographe, ainsi qu’animateur en art-thérapie à l’Atelier 47B et à l’Atelier 13 initiés par le Centre Hospitalier Psychiatrique le Chêne aux Haies, à Mons.
J’y ai mis beaucoup de moi-même, des tas de reliques affectives du passé, beaucoup de temps, du pognon, du sang, de la fumée, de la pensée. Peut-être même un sentiment artistique. Je mens évidemment quand je dis que je n’y suis pas attaché. L’ai-je dit ? Oui c’est une icône précieuse à mes yeux. Mais je sais que c’est un objet inoffensif si l’on n’y met rien dedans.
Quant à moi j’y mets, retire, projette, un lieu où penser, un temple miniature, où se rappeler, le sacré. Le mystère !
Nous avons tous nos images, nos représentations, et je défie quiconque de me dire le contraire.
Il n’y a pas de désordre là dedans. C’est une création, un travail, une construction, en cours. Il y a des lignes directrices, des contraintes, des impossibilités, des convergences, des liens, des procédures, des prières, des libations, du sens et encore du sens.
André Delvigne
Exposée dans le cadre de « Trajectoires parallèles » à la Maison de la Culture de Tournai en 2016, cette œuvre a été offerte à la Fondation Paul Duhem en 2017.
André Delvigne a par ailleurs fait don à la Fondation Paul Duhem d’une œuvre de Julien Tama.