Dominique BOTTEMANNE

1961, Soignies (BE)


Avant tout sportif, amoureux de son corps, Dominique ne pensait pas dessiner ou sculpter un jour, il ne rêvait pas de création mais plutôt de podiums sportifs. Il a fallu l’inviter, susciter son intérêt pour qu’il entre dans l’atelier, lui ouvrir le champ des possibles.

La complexité des mots, le vocabulaire lui manquant, Dominique s’aperçoit qu’il peut exprimer par le dessin, la peinture, la sculpture, la linogravure toutes les émotions q’il ressent. Une immense vague le submerge, il désire tout montrer, tout dessiner : son lieu de vie, les légumes, les voitures, les animaux, la beauté des femmes… Tout devient possible.

Dominique travaille debout, torse nu, muscles tendus, il fait corps avec la matière, le matériau, la beauté de son corps rejoignant l’intensité de ses oeuvres. Il envisage peut-être la création comme un sport.

Souvent, à trop vouloir montrer, son dessin frise l’anarchie où toute lecture devient opaque, Dominique, encore aujourd’hui, doit contrôler ses émotions, faire le tri, témoigner petit à petit.

(Bruno Gérard, in : Itinéraires singuliers, Ed. Fondation Paul Duhem, Quevaucamps, 2019)